L'élégance du hérisson.
La décision s'est prise au dernier moment, d'aller un film dans une petite salle de la ville. Le hérisson, au titre évoquant de suite l'élégance du hérisson de Muriel Barbery, que je n'ai encore jamais lu (mais qui est entré tout à coup sur la liste des livres à acheter). Le film est au bon rythme, les personnages sont justes et forcément attachants, et puis il y a cette histoire d'amour qui ne fait que commencer autour de Léon Tolstoï et de son Anna Karénine ... l'histoire est centrée sur trois personnages : une petite fille de 11 ans, Paloma, surdouée, ayant prévu de mettre fin à ses jours pour la date anniversaire de ses 12 ans, car elle est terrifiée par le monde adulte que dépeignent quotidiennement sous ses yeux un père accablé de travail et une mère dépressive ; la concierge de l'immeuble dans lequel la famille de Paloma, une famille bourgeoise, vit. Elle a l'apparence bourrue de la concierge type mais, comme elle le dit elle même, dans le livre du moins, "est plus lettrée que tout ces riches suffisants". Sa vie est partagée inégalement entre ses devoirs de concierge, et les heures passées à lire avec une tablette de chocolat noir, son chat Léon et un thé à proximité, une quantité magique d'ouvrages que l'on retrouve dans une pièce consacrée et majestueuse. Ou du moins, c'est ainsi qu'elle organise ses journées avant l'arrivée d'un nouveau locataire, un riche japonnais veuf depuis 10 ans, qui la perce à jour dès les premières paroles échangées avec elle et la respecte et la remarque plus que quiconque. A partir de ses trois personnages, que leurs différences rapprocheront, se tisse une histoire sensible autour du film que Paloma désire faire avant de mourir. Un film à voir, ne serais-ce que pour la beauté de sa fin à deux niveaux d'interprêtation.